« Euh » ; « genre » ; « ah » : on garde !

« Euh » ; « genre » ; « ah » : on garde !

Irrégularités, faux-départ et tics de langage font partie de la langue et sont tout autant étudiés que d’autres phénomènes plus conscients. « Euh », « hum », « hem » : ces disfluences verbales seront conservées dans les enregistrements du Laboratoire Mobile des Langues puisqu’elles font partie de la langue naturelle. Contrairement à l’écrit où nous pouvons effacer et corriger nos erreurs sans en conserver de traces, la langue orale peut être qualifiée de brouillon permanent : nos interlocuteurs entendent continuellement nos corrections. Et bien souvent, nous corrigeons nos propres erreurs de sens ou de prononciation avant que quelqu’un d’autre n’ait eu le temps de le faire.
Nous cherchons à éliminer nos tics de langage dans des contextes formels (médias, conférences, entretiens d’embauche, etc.) mais ils sont très présents dans nos discussions quotidiennes dont ils représentent jusqu’à 20 % des mots utilisés.
Si les disfluences ne sont pas les mêmes d’une langue à l’autre, leurs fonctions sont comparables et elles revêtent une multitude de sens. Le son « euh » est par ailleurs considéré comme l’une des syllabes les plus reconnues au monde, indépendamment de la géographie, de la langue, de la culture ou de la nationalité.

A titre d’exemple, voici ci-dessous un extrait de conversation captée à l’aide de la Capsule Conversationnelle en 2019 au LAB’O, incubateur numérique à Orléans.

Autre illustration en vidéo : extrait d’une interview de Patrick Modiano, Prix Nobel de littérature, par Mediapart (5 mn)
Un lien pour aller plus loin : article signé par deux chercheurs de l’Université d’Aix-Marseille

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